COMMUNIQUE LPO

Ne pas couper les haies du 15 mars au 31 juillet

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Pourquoi ne faut-il pas couper les haies
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Les haies sont un véritable écosystème en soi. Elles représentent un intermédiaire entre les milieux ouverts et arborés, et en tant que tel jouent un rôle fondamental (effet « lisière »).

Pour la faune, les haies sont utiles toute l’année.

 

Au printemps et en été, elles accueillent les nids de nombreuses espèces d’oiseaux :

-          des espèces typiques des haies (qui ne nichent nulle part ailleurs) :

o   la PGE : PNA/PRA

o   la fauvette grisette

o   le tarier pâtre : en déclin

o   l’accenteur mouchet

o   la linotte mélodieuse : en déclin

o   le troglodyte mignon (si vieillissant)

-          des espèces qui y nichent également (sinon aussi dans les arbres) :

o   le bruant jaune : en déclin

o   les merles

o   les bruants proyer et zizi : en déclin

o   les chardonnerets (en déclin car capturés)

o   les verdiers

o   les fauvettes à tête noire

o   l’alouette lulu : en déclin

o   les rossignols

o   etc (il y en a d’autres…)

 

Ces espèces nichent à différents strates : basse ou haute

 

Les essences d’arbustes sont importantes : espèces sauvages et locales ! La présence d’épine (prunellier, ronces) les protège des prédateurs.

 

Leurs fleurs attirent d’innombrables insectes : il est désormais établi que le pollen/nectar provient autant des fleurs arbustives qu’herbacées. Les haies fleuries sont donc plus productrices de nectar que les prairies. Notons que la pollinisation se fait par les abeilles domestiques bien connues, mais qu’il existe 355 sp d’abeilles sauvages en Alsace (969 en France) qui jouent un rôle considérable dans la pollinisation, en occupant une niche écologique différente (les abeilles domestiques quittent la ruche au-delà de 10°C, tandis que que d’autres espèces peuvent partir à la recherche de pollen dès 4°C). Sans parler des innombrables autres insectes qui peuplent les haies (papillons de nuit = également acteurs de la pollinisation), coléoptères, orthoptères…).

La présence de ces insectes représente un apport de nourriture pour les oiseaux cités, dont la majorité sont insectivores et même les granivores nourrissent leur nichées d’insectes, beaucoup plus riches en protéines.

 

Les haies servent aussi de sites de reproduction pour les mammifères : hérissons, lérot, loir, fouine, blaireau (talus) et surtout de corridor abrité : crapauds, grenouilles, lézards, renards préfèrent longer les haies que s’exposer en terrain ouverts.

Notons que les herbes hautes qui bordent les haies ont un effet aussi important que les haies elles-mêmes, puisqu’elles représentent à leur tour un stade intermédiaire et ont un effet lisière.

 

Les haies sont aussi cruciales pour les oiseaux en-dehors de la période de reproduction ; en leur offrant des fruits et des baies parfois au cœur de l’hiver, elles permettent aux espèces hivernantes, qui adoptent toutes un régime granivores/frugivores (les espèces insectivores strictes sont contraintes de migrer), de se nourrir, et aux espèces migratrices de trouver une manne énergétique pour poursuivre leur voyage.

-          Espèces hivernantes : merle, grives (litorne et mauvis), bruant jaune, accenteur mouchet, mésanges, pinson des arbres, pinsons du nord, troglodyte, Tarin des aulnes, Grosbecs cassenoyaux, verdiers 

-          Espèces migratrices : fauvettes à tête noire, grisette et des jardins, pouillot véloce, Bruant des roseaux, Tarier pâtre, Pie-grièche écorcheur, rossignol

 

Les ourlets d’herbes interviennent là aussi, apportant beaucoup de graines (poacées – ex-graminées).

 

Au-délà de leur intérêt pour la faune, les haies empêchent l’érosion des sols et les coulées de boues, servent de brise-vent, offrent des micro-climats humides, servent de limites de parcelles. Et surtout, elles sont belles !

 

Espèces de haies naturelles en Alsace :

Prunellier, prunier, sureau, aubépine, églantine, viorne, sorbier, épine-vinette, cornouiller, fusain, et, souvent méconnu et malaimé : le lierre et les ronces. Toxiques pour nous, ces baies sont comestibles pour les oiseaux.

 

Les haies arboricoles, de type tuya, n’ont aucun intérêt et sont un désert biologique.

LE CENTRE DE SOIN POUR LA PETITE FAUNE SAUVAGE

photos Cathy ZELL /LPO

La LPO Alsace

La Ligue pour la Protection des Oiseaux - Alsace, appelée communément "LPO Alsace" a pour objet d'agir pour l'oiseau, la faune sauvage, la nature et l'homme, et lutter contre le déclin de la biodiversité, par la connaissance, la protection, l'éducation et la mobilisation. Forte de plus de 2000 membres et d'une quinzaine de salariés, la LPO Alsace est une association régie par la loi de 1924 et a son siège à Strasbourg. Elle intervient sur l'ensemble du territoire alsacien auprès d'un très large public (grand public, scolaires, élus, gestionnaires d'espaces naturels, agriculteurs...).

Ses activités principales sont les suivantes :

  • connaissance et suivi d'espèces,
  • protection des espèces et de leurs habitats,
  • action en justice en se portant partie civile,
  • conseil auprès d'administrations, de collectivités et d'autres associations de protection de la nature en tant que référent scientifique,
  • animations auprès d'enfants et d'adultes,
  • actions de sensibilisation pour les professionnels,
  • communication auprès des différents publics (médias, brochures, posters, Internet, réseaux sociaux...)

 

Contacter la LPO Alsace

1 rue du Wisch

67560 Rosenwiller

03 88 22 07 35

alsace@lpo.fr

Site de la LPO Alsace

Le centre de sauvegarde de Rosenwiller

Le centre de sauvegarde pour la petite faune sauvage de la LPO Alsace a pris le relais du centre de soins bénévole de Pfettisheim en mai 2010.

 

Localisé à Rosenwiller, à 32 km au sud ouest de Strasbourg sur le piémont vosgien, il est idéalement placé en terme d’accessibilité et de tranquillité, et est entouré d’une nature préservée et variée (collines sèches, forêts, vergers, prairies, montagne), offrant ainsi des conditions idéales pour les pensionnaires pouvant être relâchés sur le site après soins.

 

Entièrement neuf, il comporte 8 volières, dont une de 35m et une de 20m de long, 6 boxes de réhabilitation et 8 caissons d’observation. Son infirmerie dispose d'une salle de soins moderne et de 3 salles de repos. Le centre possède également un local d’accueil de stagiaires ou d’écovolontaires, composé d’une salle communes, d’une cuisine et de sanitaires et de deux chambres de 2 lits chacunes.

(Voir la suite de la présentation sur le lien ci-dessous)